jeudi 17 décembre 2015

Le salaire à vie de bernard Friot


http://revenudebase.info/2013/01/09/revenu-salaire-vie-friot/
http://www.reseau-salariat.info/

dimanche 13 décembre 2015

Bernard Friot




Programme Parti Pirate

https://www.partipirate.org/-Notre-Programme-
http://lepartipirate.be/programme
https://wiki.partipirate.fr/Programme
https://www.partipirate.org/Declaration-de-politique-generale-112
https://wiki.partipirate.org/Programme_Droits_fondamentaux

Manifeste Parti Pirate

https://pad.partipirate.org/DGP-202015-07-29
https://pad.partipirate.org/DPG-2015-07-18
https://eu.piratenpad.de/warsaw-2013-manifesto-revised?
https://vd.partipirate.ch/a-propos/manifeste/
http://forum.partipirate.org/discussions/manifeste-parti-pirate-projet-t12081-15.html

Christian Laval et Pierre Dardot

Les biens communs, une réponse à la crise

Bernard Stiegler - Automatismes et désautomatisations


lundi 30 novembre 2015

La démocratie liquide : Une véritable démocratie pour le 21e siècle

La démocratie liquide : Une véritable démocratie pour le 21e siècle


La démocratie liquide, aussi appelée démocratie de délégation, est un modèle puissant de scrutin pour la décision collective, au sein de larges communautés. La démocratie liquide combine les avantages de la démocratie directe et de la démocratie représentative. Elle crée des scrutins réellement démocratiques, qui renforcent les pouvoirs des votants sur un sujet, en vote direct ou bien par procuration.

Au travers de la délégation, les personnes qui ont un savoir spécifique dans un domaine sont capables d'une meilleure influence sur le résultat des décisions, ce qui en fait mène globalement à une meilleure gouvernance de l'état. Grâce à ceci, la démocratie liquide se transforme naturellement en une méritocratie, dans laquelle les décisions sont principalement prises par ceux qui ont le type de connaissance et d'expérience requis pour prendre de bonnes décisions sur les sujets.

Globalement, la démocratie liquide dispose d'un gros potentiel pour constituer les fondements des prises de décision non seulement dans des communautés virtuelles, mais aussi dans des communautés locales et des gouvernements tout entiers. Cet article de blog a pour intention de montrer au lecteur un aperçu de ce qu'est la démocratie liquide, et les avantages qu'elle offre à ses participants. D'autres articles seront écrits sur ce même sujet, par la suite.


Quels sont les problèmes soulevés par la démocratie de nos jours aujourd'hui ?


Même s'il existe de nombreuses formes de démocratie, les deux seules actuellement utilisées sont la démocratie directe et la démocratie représentative (et un hybride des deux). Voyons une description de ces différentes formes :

La démocratie directe : Les électeurs sont directement impliqués dans le processus de prise de décision de l'État. Ils expriment continuellement leurs opinions en votant sur quasiment tous les sujets. Les démocraties directes offrent le contrôle total à leurs citoyens, une égalité dans la responsabilité. Malheureusement, les démocraties directes ne fonctionnent pas à une grande échelle en raison principalement de l'ignorance rationnelle et la privation de droits civiques lié à la liste toujours exponentielle des sujets qui réclament l'attention des électeurs tandis que la communauté s'accroît. Il devient tout simplement impossible pour chaque électeur d'avoir le temps, le désir ou la connaissance d'être informé sur tous les sujets. Cela conduit à une faible participation électorale et à une frustration/insatisfaction au sein de la communauté des électeurs. Les démocraties directes dans leur forme pure ne sont simplement pas applicables dans les communautés de grandes tailles.


La démocratie représentative : La forme de démocratie la plus répandue implique le fait de remettre son droit de vote à des représentants qui agissent au nom des citoyens pour prendre des décisions. Les représentants sont généralement (du moins, on l'espère) des experts dans le sujet dont ils sont disposés à s'occuper et ils représentent les intérêts de la communauté au sein d'un organisme gouvernemental (par exemple, au parlement). Les démocraties représentatives fonctionnent à grande échelle mais elles échouent à servir les meilleurs intérêts de leurscitoyens. Les problèmes des démocraties représentatives sont nombreux mais pour résumer, voici les trois principaux :


* Tout d'abord, les citoyens ne peuvent élire leurs représentants que parmi un nombre restreint de candidats qui bien souvent ne partagent pas leurs idéologies et leurs intérêts. La plupart du temps, les électeurs sont forcés d'abandonner leur préférence personnelle et de voter pour le candidat ayant le plus de chances d'être élu. Cela exclut en particulier les minorités du débat politique, qui perdent la possibilité de voir leurs opinions et leurs points de vue représentés au sein du gouvernement. De plus, il s’agit d’une des raisons principales expliquant pourquoi les jeunes aujourd’hui se désintéressent de la politique. [2] Si vous êtes jeune et que personne ne partage vos opinions, la seule solution est de protester et de ne pas voter du tout. Le fait que seuls 20 % des jeunes américains aient voté aux élections de 2014 en est un signe fort.

* Ensuite, les représentants n'ont pas à rendre des comptes pour leurs actions pendant leur mandat. Les promesses faites pendant la période électorale n'ont pas à être appliquées et ne sont rien de plus qu'un appât pour attirer des électeurs. Cela mène à des « cycles politiques électoraux » , où les représentants élus essaient de convaincre les électeurs avant les prochaines élections de leur compétence, soit en introduisant de nouvelles propositions qui sont appréciées par la population (mais ne vont probablement pas être tenues), soit en distribuant des “Wahlgeschenke” (cadeaux pré-électoraux) coûteux.

* Enfin, les démocraties représentatives peuvent mener à la corruption en raison de la concentration des pouvoirs. Considérer que les États-Unis sont vus comme une oligarchie suffit à démontrer que les démocraties représentatives forment un terreau fertile à la corruption et aux conflits d'intérêts. Avec l'absence de sens des responsabilités et le non respect des promesses faites aux électeurs, agir pour l'intérêt du mieux-disant est plus facile que d'agir pour le bien de la population.

En dehors de ces failles évidentes dans les démocraties directes et représentatives, une autre, moins évidente celle-là, se situe dans les procédés de vote, qui actuellement sont complètement désuets et ne sont plus en phase avec les technologies en usage. Au lieu de mettre en place, sécuriser et faciliter le vote en ligne, les votants doivent se déplacer dans des bureaux de vote éloignés de leur domicile juste pour remplir un bulletin en papier. [1] Cela leur demande un effort supplémentaire qui complique leur tâche et peut les inciter à renoncer à aller voter.

Ironiquement, il s'agit ici exactement de ce que la démocratie essaie d'empêcher. L'opinion de chacun-e compte et devrait être incluse dans le processus de prise de décision collectif. Toutefois, les obstacles au processus de vote qui sont toujours présent aujourd'hui empêchent cela. 


Qu'est-ce que la démocratie liquide ? 

La démocratie liquide est une nouvelle forme de prise de décision collective qui donne aux votants un contrôle décisionnel complet. Les votants peuvent soit voter directement sur la question, soit déléguer leur droit de vote à des délégués (c’est à dire des représentants) qui votent à leur place. La délégation peut être spécifique à un domaine, ce qui signifie que les votants peuvent déléguer leurs votes à différents experts de différents domaines.

Voilà qui change de la démocratie directe, où les participants doivent voter en personne sur toutes les affaires, et de la démocratie représentative, où les participants votent pour un unique représentant dans chaque cycle d’élection, pour ne plus avoir à se soucier de devoir voter de nouveau.

Le schéma ci-dessous montre une comparaison entre les trois systèmes de vote.





Dans le modèle de la démocratie directe, tous les votants votent directement toutes les questions. Dans le modèle de la démocratie représentative, les votants élisent d’abord un représentant qui ensuite vote à leur place. Le point intéressant du schéma qui précède est bien évidemment le modèle de la démocratie liquide. Là, les votants peuvent voter directement sur certaines affaires (comme les deux votants indépendants sur les bords droit et gauche), ou peuvent déléguer leur vote à des représentants qui ont plus de connaissances spécialisées sur la question, ou simplement plus de temps pour rester informés.


La délégation est un signe de confiance. Un votant fait confiance à un délégué pour le représenter dans certaines décisions. Si cette confiance est cassée (par une différence idéologique croissante, ou par corruption du délégué), le votant peut simplement révoquer la délégation et soit voter directement, soit déléguer son droit à quelqu’un d’autre. Comme nous le verrons plus tard, cette notion de confiance rétractile est importante pour créer un sens de la responsabilité et du devoir de rendre des comptes pour les délégués.

Une propriété importante de la démocratie liquide est la transitivité. La délégation peut ne pas avoir lieu en un seul saut, elle est parfaitement transitive. Cela signifie que les délégués peuvent déléguer leur droit à un autre délégué pour qu’il vote à leur place et à celle des votants précédents (qui avaient délégué leur(s) voix) dans la chaîne. Cette transitivité assure que des experts peuvent déléguer la confiance qu’ils ont accumulée à d’autres délégués sur certaines questions pour lesquelles ils n’ont pas suffisamment de connaissances ou de compétences.

Il manque dans le schéma la délégation spécifique au domaine. Un votant peut ne pas déléguer sa voix à un seul délégué, mais peut la déléguer à plein de délégués différents qui recevront ce droit en fonction du domaine de la question. À travers un tel système, il y a de fortes chances pour que des experts parviennent à influencer positivement le résultat du scrutin et conduisent à un résultat globalement meilleur.


La catégorisation des problèmes est laissée à la décision de la communauté entière, mais une catégorisation très simple à l’intérieur d’un gouvernement pourrait être la politique fiscale, la politique monétaire, la politique environnementale...


Pour donner un autre exemple, prenons un parti politique qui utiliserait la démocratie liquide pour prendre ses décisions en interne. Les catégories qui auraient du sens pour une telle organisation seraient : Finances, Marketing & Rayonnement, Programme Politique et Décisions Administratives. Les décisions à prendre seraient réparties entre ces quatre catégories. Les membres du parti politique pourraient soit voter directement pour ces décisions, soit déléguer leur droit de vote à des personnes avec un savoir plus spécialisé qui serait nécessaire pour se forger une opinion éclairée.






Laissez-moi expliquer ce schéma en détail, il peut sembler un peu confus à première vue. On va se concentrer sur celui qui concerne le gouvernement, le schéma pour les partis politiques est très similaire. En tout, il y a 6 votants, dont 3 qui ont pris la responsabilité d'être un délégué. Comme mentionné précédemment, il y a trois types de problèmes (et donc 3 types de domaine d'expertise) : Politiques Fiscales, Politiques Monétaires et Environnement & Politiques Climatiques. 
Comme vous pouvez le constater, les 6 votants ont pratiquement tous délégué leur vote d’une façon ou d’une autre, à l’exception du délégué du dessus qui a voté de façon indépendante sur toutes les questions (ça doit être un véritable expert). Le votant B a délégué chaque vote, soit il est trop occupé, pas intéressé, soit il ne possède pas les compétences requises sur les sujets concernés.
Globalement, la démocratie liquide est à peine plus complexe que les démocraties directe ou représentative. Mais les avantages qu’elle offre l’emportent largement sur cette difficulté d’apprentissage. Voyons en détail quels sont ces avantages.
Pourquoi opter pour la démocratie liquide ? 

Maintenant que nous cernons mieux les problèmes soulevés par la démocratie de nos jours, et que nous avons un bon aperçu de la façon dont fonctionne la démocratie liquide, nous pouvons nous pencher davantage sur les raisons de préférer ce choix. Avant tout, nous devons fournir des arguments solides expliquant pourquoi la démocratie liquide est une bien meilleure solution que le statu quo. J’espère que nous y parviendrons en dressant une liste des caractéristiques et avantages principaux de la démocratie liquide par rapport aux démocraties directe et représentative.
La démocratie liquide est vraiment démocratique. Les votants ont le choix soit de voter en personne, soit de déléguer leur vote à quelqu’un d’autre. Cela tranche nettement avec les démocraties en place de nos jours, dans lesquelles les citoyens ne peuvent voter constamment que pour eux-mêmes ou pour un représentant à intervalles de quelques années. Dans ces deux modèles, les votants sont soit dépassés par le type de travail requis pour participer, soit déçus et pas suffisamment inclus dans la prise de décision du gouvernement. La démocratie liquide fournit aux votants la liberté de décider de leur niveau d’engagement, tout en leur permettant de le moduler à tout moment. Cela signifie que la prise de décision du pays est confiée directement à la population tout entière. 
La démocratie liquide n'a pas d'obstacle à la participation. L’exigence minimale à satisfaire pour devenir délégué est d’obtenir la confiance d’une autre personne. Pratiquement toutes les personnes qui souhaitent endosser cette responsabilité peuvent devenir délégué. Aucun parti politique n’est nécessaire pour rallier des votants à votre cause. A la place de campagnes électorales scandaleuses dans lesquelles les votants sont délibérément trompés, la compétence et les connaissances d’une personne sur un sujet suffisent à rallier des délégués. En limitant autant que possible les obstacles à la participation, le processus global de prise de décision, qui implique un échange d’idées, des commentaires et des débats, sera plus animé et il en jaillira davantage d’idées et de points de vue. Grâce à cela, le résultat du scrutin aura de plus fortes chances de satisfaire une grande partie de la population et d’entraîner une meilleure gouvernance globale du pays.
La démocratie liquide, c’est la coopération, pas la compétition. De nos jours, dans les démocraties représentatives la compétition durant la course aux élections est dominée par des dépenses de campagne élevées et inutiles, des tentatives pour démasquer des adversaires politiques et des mensonges délibérés pour tromper les votants. Souvent, de nombreux candidats perdent plus de temps à organiser des campagnes électorales pour remporter les élections qu’à se concentrer réellement sur leur supposé programme politique et sur les systèmes à mettre en place pour diriger un pays. Si s’assurer le vote des électeurs est plus important que la propre gouvernance du pays, c’est le signe que le système est miné de l’intérieur. Tout remporter et être élu, ou tout perdre. Voilà la devise de la démocratie de nos jours. Dans la démocratie liquide, cette compétition pour être élu représentant est écartée. À la place, les délégués rivalisent uniquement pour gagner la confiance des votants, ce qui ne peut être obtenu qu’en fournissant des efforts continuels et en apportant la preuve de ses compétences. Il est impossible de tromper les votants (tout du moins pas à long terme) et le mérite, la volonté et la capacité à améliorer la situation du pays font toute la différence.
La démocratie liquide crée de la responsabilité. La délégation est un indice de confiance. Si cette confiance est trahie, un votant peut immédiatement désigner un autre délégué ou voter pour lui-même. Cette confiance provisoire entraîne un sens des responsabilités chez les délégués, car ils peuvent perdre leur droit de vote à tout moment. Grâce à cela, ils sont plus enclins à agir de façon honnête et à voter dans l’intérêt des citoyens plutôt que dans le leur. 
La démocratie liquide signifie représentation directe des minorités. Grâce à l'absence d'obstacle à la participation, il est plus facile pour les minorités d’être représentées au sein du gouvernement. Cela signifie qu’aucune loi supplémentaire nécessitant un minimum de représentants issus de certaines minorités ethniques n’est exigée. À la place, la démocratie liquide constitue une représentation directe des différentes couches de la société et permet aux minorités et aux groupes ethniques, quelle que soit leur taille, de participer à la prise de décision et à la gouvernance du pays.
La démocratie liquide mène a de meilleures décisions. En évoluant en un réseau d'échanges qui font des décisions spécifiques à un domaine bien informé, la démocratie liquide mène à de meilleures décisions globales. La démocratie liquide peut éventuellement évoluer en une méritocratie où les électeurs les plus talentueux, expérimentés et de confiance prennent les décisions dans leur domaine d'expertise.
La démocratie liquide est modulable. De nos jours, les gens disposent de trop peu de temps pour se tenir au courant en permanence de la manière dont l'État est gouverné. Les décisions qu'il est nécessaire de prendre sont en continuelle expansion, tandis que le temps est si précieux que beaucoup ne veulent simplement plus le passer à prendre des décisions de gouvernance. De plus, nous sommes dans une société de la spécialisation, et peu de gens sont réellement vraiment bien informés dans différents domaines. Du coup, au travers de la délégation, la prise de décision est placée dans les mains d'experts bien informés, dont le temps et les connaissances peuvent être dédiés à la meilleure gouvernance globale de l'État.
L'état actuel de la démocratie liquide
La raison principale pour laquelle la démocratie liquide n'a pas été utilisée en pratique durant la dernière décennie est principalement liée aux obstacles dans son implantation. Les démocraties liquides, comme les démocraties directes, nécessitent une infrastructure technique de fond qui permet aux participants de constamment pouvoir voter directement ou par délégation. C'est uniquement sur Internet et avec les avancées de la cryptographie qu'elle a pu être possible durant les dernières décennies.
Apart from the technical barriers, a much larger barrier today is the educational one. As this survey has shown: http://publicvotes.org/vote/ec94wL7Sw37iZtRwf only a small number of people have even heard of Liquid Democracy. Therefore, to really implement Liquid Democracy in large communities, a lot more effort needs to be placed on educating citizens about the advantages and the new democratic possibilities offered. The only real solution for that is to create interesting use case that display to people inside and outside the community what Liquid Democracy really means and the advantages it offers.
Au delà des obstacles technologiques, un obstacle de plus grande ampleur aujourd'hui est l'obstacle de l'éducation. Comme ce sondage le montre :  http://publicvotes.org/vote/ec94wL7Sw37iZtRwf  (Avez-vous entendu parler de la démocratie liquide ? ) seule une petite frange de population a ne serait-ce qu'entendu parler de la démocratie liquide. Par voie de conséquence, pour réussir à implanter la démocratie liquide dans des communautés de grande envergure, des efforts bien plus importants sont nécessaires à l'éducation des citoyens, quant aux avantages et possibilités que la démocratie liquide peut offrir. La seule réelle réponse à cela est la création de cas, qui montrerait à la population externe ou interne à la communauté ce que la démocratie liquide signifie et apporte concrètement.
Un gros effort est déjà mené par les Partis Pirates en Europe, qui utilisent des logiciels du genre Liquidfeedback (http://liquidfeedback.org/) pour certaines décisions et même à certaines élections. a part celui-ci, google a récemment publié (http://www.tdcommons.org/cgi/viewcontent.cgi?article=1092&context=dpubs_series) des résultats d'expérimentations internes de Démocratie Liquide. Nous verrons beaucoup d'autres développements dans ce domaine, et je pense que la démocratie liquide va bien progresser, avec de nouvelles initiatives qui se mettent en place. Je travaillerai personnellement sur l'implantation de la Démocratie Liquide chez Ethereum, et aussi collaborerai avec quelques autres solutions de scrutin pour créer de nouveaux cas d'école.
Conclusion
La démocratie liquide est le modèle de démocratie qui correspond bien à la société actuelle. La technologie est prête, le seul levier qui manque est l'effort dans l'implantation concrète, tandis que la recherche dans ce domaine relève plus du détail. Plus important est encore le besoin de déterminer quels modèles sont applicables pour la gouvernance (exécutive ou administrative) concrète d'un pays.
Je suis confiant dans le fait que dans les années qui viennent, beaucoup de questions que j'ai et que tant d'autres ont aussi, seront résolues. Qui sait, peut-être verrons nous une petite ville ou un village adopter la Démocratie Liquide, dans une décennie ou deux. C'est certainement possible.
Références :
[1] http://homepage.cs.uiowa.edu/~jones/voting/pictures/
[2] http://www.civicyouth.org/2014-youth-turnout-and-youth-registration-rates-lowest-ever-recorded-changes-essential-in-2016/






vendredi 26 juin 2015

Manifesto 15


Faire évoluer l’éducation
Ce que nous savons aujourd’hui
Source : http://www.manifesto15.org/vis-en/
1 janvier 2015
Un grand nombre d’écrits parmi les plus marquants de notre histoire sont associés à une date précise. La Déclaration d’Indépendance américaine a été signée le 4 juillet 1776 ; la charte 77 a vu le jour en janvier 1977 ; le dogme 95 a été établi en 1995. Les idées se transforment et se développent au fil du temps. Le manifeste ci-dessous donne un aperçu de nos idées, de nos visions pour l’avenir, des enseignements que nous avons retirés à ce jour sur l’apprentissage et l’éducation. Ce texte a été créé pour servir de point de référence et nous aider à comprendre ce qui s’est fait dans ce domaine jusqu’à présent et à entreprendre les mesures nécessaires pour l’avenir.
Dans un monde dévoré par l’incertitude et la prise de conscience grandissante de l’obsolescence de nos systèmes éducatifs, comment pouvons-nous nous assurer de notre réussite en tant qu’individu, en tant que communauté et en tant que planète? Nous devons faire évoluer l’éducation.
  1. “Le futur est déjà là – mais il n’est pas réparti de façon très homogène” (William Gibson à Gladstone, 1999). L’éducation dans son ensemble accuse un retard considérable par rapport à bien d’autres secteurs principalement en raison de notre tendance à regarder derrière nous plutôt que devant nous. Par exemple, nous enseignons l’histoire de la littérature mais pas l’avenir de l’écriture. Nous enseignons les concepts mathématiques historiquement importants, mais nous ne cherchons pas à créer des mathématiques nouvelles nécessaires à la construction de notre avenir. Par ailleurs, les grandes innovations « révolutionnaires » dans le domaine de l’éducation sont déjà présentes à des échelles et formes différentes, ici et là. Le vrai changement pour nous-mêmes et nos institutions se réalisera quand nous aurons le courage de partager et de mettre à profit nos expériences respectives et d’accepter les risques et les responsabilités de moderniser nos pratiques.
  2. Les écoles 1.0 ne peuvent pas enseigner aux enfants 3.0. Il nous faut redéfinir et créer une compréhension claire des raisons pour lesquelles nous enseignons, pourquoi nous le faisons et à qui profitent nos systèmes éducatifs. La  scolarité obligatoire traditionnelle repose sur un modèle dépassé du 18ème siècle conçu pour créer des citoyens capables de devenir des ouvriers ou bureaucrates loyaux et productifs. Dans l’ère post-industrielle, cela ne devrait plus être l’objectif final de l’éducation. Nous devons au contraire aider tout étudiant à devenir un innovateur capable d’utiliser son imagination et sa créativité personnelles pour enrichir le bien commun. Cette démarche nous semble indispensable car les défis d’aujourd’hui ne peuvent être résolus avec des modèles de pensée dépassés. De plus, nous partageons tous la responsabilité de créer un avenir qui affectera positivement chaque personne dans le monde.
  3. Les enfants sont aussi des personnes. Tout élève se doit d’être traité et respecté en tant qu’être humain, avec ses droits de l’homme inaliénables et ses responsabilités. Cela signifie que les élèves doivent avoir un pouvoir de décision réel dans les choix relatif à leur apprentissage, y compris la gestion de leur école, le moment et la manière d’apprendre et tout autre aspect de la vie quotidienne. C’est le vrai sens de l’inclusion. Les élèves de tous âges doivent avoir la liberté de poursuivre les choix et stratégies éducatifs qui leur sont personnellement les plus adéquats, dans la mesure où leurs décisions ne portent pas atteinte à la liberté d’autrui d’en faire de même (adapté de EUDEC, 2005).
  4. La sensation que vous ressentez en sautant dans le vide de votre plein gré est bien différente si on vous pousse dans le dos. En d’autres termes, le modèle d’apprentissage de type hiérarchique enseignant-élève, est contre-productif car il contribue à diminuer la curiosité de l’apprenant et éradique sa motivation intrinsèque. Nous devons adopter une approche d’enseignement de type horizontal, égalitairement distribué, comprenant l’apprentissage et l’enseignement par les pairs, et en favoriser la pratique effective par les étudiants. Les éducateurs devraient créer un espace dans lequel l’élève sera amené à juger par lui-même s’il est bon de sauter de la falaise et si c’est le cas, quel est le moment opportun. Les erreurs font naturellement partie de l’apprentissage qui doit laisser la place à de nouvelles tentatives. Dans un environnement d’apprentissage horizontal, le rôle de l'enseignant est d’aider l’élève à prendre des décisions mûres et réfléchies. L’échec est normal, mais la création d’échecs à répétition ne l’est pas.
  5. Il ne s’agit pas d’apprécier ce que nous mesurons mais de mesurer ce que nous apprécions. De par l’obsession que nous portons aux examens, nous avons en quelque sorte permis à l’OCDE de devenir “le ministère mondial de l’éducation” via son système PISA et le culte de l’évaluation des acquis scolaires se répand à présent à travers le monde. Au niveau national et de chaque Etat [des Etats-Unis], c’est comme si nous faisions un concours de beauté au sein d’une famille au physique ordinaire. Pire encore, nos écoles produisent des politiciens et des décideurs qui ne savent pas interpréter les résultats de ces évaluations. Les meilleures innovations sont souvent tuées dans l’œuf dès lors que nous nous mettons à vouloir les évaluer. Nous devons mettre un terme à ces évaluations obligatoires et réinvestir l’énergie ainsi libérée à la poursuite d’initiatives éducatives qui apportent une valeur réelle et un potentiel de croissance.
  6. Si la “technologie” est la réponse, quelle était donc la question? Nous avons l’air obsédé par les nouvelles technologies sans avoir une réelle compréhension de leur raison d’être ou leur incidence potentielle sur l’apprentissage. Les nouvelles technologies sont très efficaces pour faire en mieux ce qui a déjà été fait, mais utiliser ces nouvelles technologies pour reproduire les même vieux modèles du passé dans la salle de classe est une occasion manquée. On a remplacé les tableaux noirs par des tableaux blancs et des tableaux interactifs « SMART », et les livres par des tablettes. Cela équivaut à construire une centrale nucléaire pour faire avancer une charrette. Cependant, rien n’a changé : on concentre encore d’énormes ressources sur ces outils, en gaspillant la possibilité d’en exploiter leur potentiel à faire évoluer la nature et la manière dont nous apprenons. En recréant les modèles du passé avec de nouvelles technologies, les écoles se focalisent davantage sur la gestion du matériel informatique et des logiciels plutôt que du développement de l’esprit créatif des élèves et de l’utilisation ciblée, intentionnelle de ces outils.
  7. Les compétences numériques sont invisibles et, à l’école, il devrait en être de même des technologies. L’apprentissage invisible, c’est admettre que la majorité de ce que nous apprenons est invisible - c’est à dire, le fruit d’expériences ordinaires, non formelles et fortuites plutôt que le produit d’une instruction formelle et structurée (Cobo & Moravec, 2011). Il faut prendre en compte l’impact des progrès technologiques pour vraiment permettre à ces espaces invisibles d’apparaître - cependant, à l’image de ces espaces, l’utilisation des technologies est aussi invisible et fluide. Si le défi pour nos écoles et nos gouvernements est de produire des élèves qui se démarquent par leur créativité et leur sens de l’innovation, plutôt que des élèves qui mémorisent et répètent bêtement des concepts dépassés, toute utilisation de ces technologies dans l’apprentissage doit favoriser la créativité et l’innovation. Les écoles ne devraient pas se servir d’ordinateurs pour effectuer des travaux dont les paramètres sont prédéfinis et les résultats préétablis; ils devraient au contraire être utilisés pour aider à concevoir et à créer des produits et des résultats d’apprentissage qui s’étendent bien au-delà de ce qui a été envisagé dans le programme d’étude. Plutôt que de mettre la technologie en exergue et de reléguer l’apprentissage au second plan, il faut la rendre tout à la fois invisible et naturellement omniprésente afin de permettre aux élèves de découvrir leur propre cheminement de développement avec ces outils.
  8. Nous ne pouvons pas gérer le savoir. Lorsque l’on parle de savoir et d’innovation, on confond fréquemment ces concepts avec ceux de données et d’information. Trop souvent, nous nous leurrons en pensant que nous apportons aux enfants du savoir, alors qu’en réalité nous ne faisons que les tester sur des connaissances qu’ils ont été entraînés à régurgiter. Pour être clair, les données sont des morceaux épars que nous combinons ensuite en information. Un savoir, c’est tirer profit de ces informations pour leur donner du sens au niveau personnel. L’innovation, c’est lorsque l’on se sert du savoir pour créer une valeur nouvelle. Comprendre cette différence met en lumière un des plus grands problèmes auxquels nous sommes confrontés dans la gestion scolaire et l’enseignement : alors que nous sommes efficaces dans la gestion des informations, nous sommes incapables de gérer les savoirs dans le cerveau des élèves sans les reléguer de nouveau à de simples informations.
  9. “Le réseau est lui-même l’apprentissage” (Siemens, 2007). La pédagogie émergente de ce siècle n’est pas soigneusement planifiée. Au contraire, elle se développe de façon fluide. Nos expériences à travers les réseaux sont nos voies d’accès à l’apprentissage, et au fur et à mesure que s’étend notre réseau, il en va de même pour notre apprentissage. Dans une approche connectiviste des méthodes d’apprentissage, nous connectons nos savoirs individuels pour créer de nouvelles compréhensions. Nous partageons nos expériences, et nous créons de nouveaux savoirs (sociaux). Il nous faut se concentrer sur la capacité des individus à naviguer cet espace pour construire des liens qui leurs sont propres et découvrir la manière dont ils peuvent mettre leurs savoirs et talents uniques en contexte afin de résoudre des problèmes nouveaux.
  10. L’avenir appartient aux spécialistes, aux experts en informatique, aux créateurs, aux rêveurs, et aux “knowmads.” Bien que tout le monde ne soit pas amené ou ne devrait pas être amené à devenir entrepreneur, ceux qui ne développent pas de compétences entrepreneuriales auront un grand handicap. Nos systèmes d’éducation devraient se concentrer sur le développement d’entreprenerds: des personnes qui savent tirer parti de leur expertise pour rêver, créer, fabriquer, explorer, étudier et promouvoir des initiatives entrepreneuriales, culturelles ou sociales, tout en prenant des risques et en appréciant le processus et le résultat, et cela sans avoir peur des échecs et erreurs potentiels inhérents à de telles aventures.
  11. Enfreindre les règles, mais comprendre pourquoi, clairement, en premier lieu. Nos systèmes éducatifs reposent sur une culture d’obéissance, de conformité forcée et de complaisance. La créativité des élèves, du personnel et de nos institutions en est donc par nature annihilée. Il est plus facile de se faire dicter un chemin de pensée plutôt que de suivre sa réflexion personnelle. La meilleure façon de se guérir de ce malaise institutionnalisé est de se poser ouvertement certaines questions, de construire une prise de conscience métacognitive de ce que nous avons créé et de ce que nous aimerions en faire. C’est seulement par ce moyen que nous aurons la capacité de briser intelligemment certaines règles de ce système, en mettant au défi l’ordre établi et créant un potentiel de changement réel.
  12. Nous devons et nous pouvons créer, au sein de nos écoles et de nos communautés, une culture basée sur la confiance. Tant que nos systèmes d’éducation continuent d’être fondés sur la peur, l’angoisse et la méfiance, tous les problèmes mentionnés ci-dessus continueront. Dans le projet Minnevate! (MASA, 2014), les chercheurs sont arrivés à la conclusion que si les éducateurs veulent parvenir à créer un élan collectif capable de transformer l’éducation, nous avons besoin que les communautés s’engagent dans ce sens et que nous aussi nous coopérions avec les communautés que nous aidons. Cela nécessite une nouvelle stratégie d’action basée sur la confiance, où les élèves, les écoles, les gouvernements, les entreprises, les parents et les communautés ont la possibilité de prendre part à des initiatives de collaboration afin de créer ensemble un nouvel avenir pour l’éducation.

Certains disent que ces principes nécessitent une révolution pour se réaliser. D’autres disent que seules des innovations majeures permettront de mettre en place cette éducation positive du futur. Nous pensons que nous avons besoin des deux à la fois, ou alors comme le dit Ronald van den Hoff (2013): “Ce dont nous avons vraiment besoin est une innovution!” (P 236). Ceci est donc notre noble quête: innovuter non seulement avec nos idées, mais aussi avec les applications intentionnelles de ce que nous avons appris grâce à nos efforts individuels et collectifs.

mardi 26 mai 2015

Déclaration sur l'éducation ouverte du Cape Town

Déclaration sur l'éducation ouverte du Cape Town
Déverrouiller la promesse des ressources éducatives libres

Nous sommes à la pointe d'une révolution globale dans l'enseignement et l'apprentissage. Des éducateurs du monde entier développent un vaste fond de ressources éducatives sur Internet, ouvertes et libres d'usage pour tous. Ces éducateurs créent un monde dans lequel chaque personne sur terre peut accéder et contribuer à la somme de toutes les connaissances humaines. Ils plantent aussi les graines d'une nouvelle pédagogie où les éducateurs et les apprenants créent, forment et font évoluer la connaissance ensemble tout en approfondissant leurs compétences et leurs compréhensions.

Ce mouvement émergeant de l'éducation ouverte est un mélange entre la tradition établit du partage des bonnes idées avec ses pairs éducateurs et la culture interactive et collaborative d'Internet. Il est construit sur la croyance que tout le monde doit avoir la liberté d'utiliser, de personnaliser, d'améliorer et de redistribuer les ressources éducatives sans contrainte. Les éducateurs, les apprenants et tous ceux qui partagent cette croyance se rassemblent dans un effort mondial pour rendre l'éducation à la fois plus accessible et plus efficace.

La collection en expansion de ressources éducatives libres a créé un sol fertile pour cet effort. Ces ressources à licence libre incluent des matériaux de cours, des programmes de leçons, des manuels, des jeux, des logiciels et d'autres matières qui permettent l'enseignement et l'apprentissage. Ils contribuent à rendre l'éducation plus accessible et particulièrement là ou l'argent consacré à l'éducation manque. Ils nourrissent aussi le genre de culture participative dans l'apprentissage, la création, le partage et la coopération que la connaissance des sociétés qui change rapidement a besoin.

Toutefois, une éducation ouverte n'est pas limitée aux seules ressources éducatives libres. Elle a aussi pour base les technologies ouvertes qui facilitent un apprentissage flexible en coopération et le libre partage des pratiques d'enseignement qui donne les moyens aux éducateurs de bénéficier des meilleures idées venant de leurs pairs. Qui peuvent inclure de nouvelles approches de collaboration dans l'apprentissage, l'évaluation et la certification. Comprendre et adopter de telles innovations est indispensable pour la vision à long terme de ce mouvement.

Il y a de nombreuses barrières à la réalisation de cette vision. La plupart des éducateurs reste ignorant de l'existence de ce fond de ressources éducatives libres. De nombreux gouvernements et institutions éducatives n'ont pas non plus la connaissance ou ne sont pas convaincus des bénéfices de l'éducation ouverte. Il y a des différences parmi les différentes façons d'octroyer des autorisations sur les ressources ouvertes qui créent de la confusion et des incompatibilités. Et bien sûr, la majorité du monde n'a pas accès à des ordinateurs et des réseaux qui sont indispensables à la plupart des efforts de l'éducation ouverte.

Ces barrières peuvent être surmontées, mais seulement en travaillant ensemble. Nous invitons les apprenants, les enseignants, les créateurs, les écoles, les universités, les éditeurs, les associations, les gouvernements et tous ceux qui partagent notre vision de s'engager dans la poursuite et la promotion de l'éducation ouverte et en particulier, de ces trois stratégies pour augmenter l'impact et la portée des ressources éducatives libres :
1. Les enseignants et les apprenants : Premièrement, nous encourageons les enseignants et les apprenant à participer activement au mouvement émergeant de l'éducation ouverte. Participer incluse : créer, utiliser, adapter et améliorer les ressources éducatives, adopter des pratiques éducatives construites autour de la collaboration, la découverte et la création de connaissance, et inviter les pairs à rejoindre. Créer et utiliser des ressources libres devrait être considéré comme faisant partie de l'éducation et devrait être soutenu et récompensé en conséquence.
2. Les ressources éducatives libres : Deuxièmement, nous appelons les enseignants, les auteurs, les éditeurs et les institutions à libérer leurs ressources pour les rendre ouvertes. Ces ressources éducatives devraient être partagées librement grâce à des licences ouvertes qui facilitent l'utilisation, la révision, la traduction, l'amélioration et le partage avec tous. Les ressources devraient être publiées dans des formats qui facilitent à la fois l'utilisation et la modification, et qui s'adaptent à la diversité des plates-formes techniques. Quand cela est possible, elles devraient aussi être disponible dans des formats qui sont accessibles à des personnes qui ont des handicaps et aux personnes qui n'ont pas encore l’accès à Internet.
3. Une politique d'éducation ouverte : Troisièmement, les gouvernements, les écoles et les universités devraient faire de l'éducation ouverte une très haute priorité. Idéalement, des ressources éducatives payées par les impôts devraient être des ressources éducatives libres. Les processus de certification et de choix devraient donnait leur préférence aux ressources éducatives libres. Les répertoires de ressources éducatives devraient inclure de manière active et visible les ressources éducatives libres dans leurs collections.
Ces stratégies représentent plus que simplement la bonne chose à faire. Elles constituent un investissement judicieux dans l'enseignement et l'apprentissage du 21ème siècle. Elles rendront possible la redirection des bourses pour l'achat de manuels onéreux vers un meilleur apprentissage. Elles aideront les enseignants à exceller dans leur travail et fournir de nouvelles opportunités pour une visibilité et un impact global. Elles accéléreront l'innovation dans l'enseignement. Elles donneront davantage de contrôle sur l'apprentissage par les apprenants eux-mêmes. Ce sont des stratégies qui ont un sens pour tout le monde.

Des milliers d'éducateurs, d'apprenants, d'auteurs, d'administrations et de législateurs sont déjà impliqué dans des initiatives d'éducation ouverte. Nous avons maintenant l'opportunité de faire croître ce mouvement en incluant des millions d'enseignants et d'institutions de tous les coins de la terre, que ce soit les plus riches ou les plus pauvres. Nous avons la chance de rassembler des législateurs pour les amener à travailler ensemble et saisir les opportunités qui se proposent à nous. Nous avons l'opportunité d'engager des entrepreneurs et des éditeurs qui se développent sur des modèles innovant d'affaires ouvertes. Nous avons une chance d'élever une nouvelle génération d'apprenants à s'engager avec des matériaux éducatifs libres, qui sont un soutien pour leur apprentissage et partage leurs nouvelles connaissances et compréhensions avec les autres. Plus importants encore, nous avons une opportunité d'améliorer de manière radicale les vies de milliers de millions de personnes à travers le monde en fournissant librement, des opportunités éducatives de haute qualité qui auront un sens au niveau local.

Nous, les soussignés, invitons tous les individus et institutions à nous joindre à en signant la déclaration sur l'éducation ouverte du Cape Town et en le faisant, à s'engager à poursuivre les trois stratégies listées ci-dessus. Nous encourageons aussi ceux qui signent à poursuivre des stratégies additionnelles dans les technologies éducatives ouvertes, le libre partage et le libre enseignement d'autres approches qui encouragent la cause plus large de l'éducation ouverte. Avec chaque personne ou institution qui s'engage et a chaque effort réalisé pour articuler notre vision, nous nous approchons d'un monde éducatif ouvert, flexible et efficace pour tous.

Lien pour voir les signataires : http://www.capetowndeclaration.org/list_signatures